Dans son bel uniforme de
soldat de Marine
blanc et bleu, Huchehault a parfois fort à faire avec des
gens très mal intentionnés : les
pirates !
Suivant le contexte, les
personnages vêtus
en marins civils peuvent incarner des marins du roy, des corsaires
français, des contrebandiers, ou de vrais pirates...
Nos mousquets sont les reproductions d'armes
d'époque ;
leur maniement et leur usage sont présentés au
public,
ainsi que diverses reproductions d'accessoires et d'ustensiles
anciens.
Nous proposons diverses
manières
d'aborder le thème des pirates, évocateur de
voyages
et d'aventures :
- des escarmouches entre
un ou deux soldats
de marine, et deux ou trois pirates ou contrebandiers ;
- un petit campement de
pirates ou de boucaniers,
installé sur une plage... ou sur un tas de sable figurant
une île déserte !
- quelques pirates
déambulant à
travers la ville, avec un petit coffre qu'un étrange
atavisme
génétique les pousse à enterrer dans
tous
les tas de sables rencontrés, s'adressant aux passants
en leur posant très sérieusement des questions
comme
: « auriez-vous la longitude, s'il vous plaît..? »
- et beaucoup d'autres
idées, suivant
le lieu à animer (plage, rempart, quai, navire, auberge,
etc)...
La piraterie maritime a
toujours existé,
de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Mais le terme
évoque surtout, dans les esprits comme au cinéma,
la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècles,
notamment
dans les Antilles.
1660-1700 : Flibustiers,
boucaniers et corsaires
Le mot « flibustier »
vient sans
doute du hollandais, et le mot « boucanier » de
l'amérindien « boucan » (fumoir utilisé
pour préparer la viande). Les flibustiers et boucaniers
des Caraïbes étaient un mélange colonial
de
vétérans des guerres européennes, et
de colons
découragés ou ruinés
(français à
Saint-Domingue notamment).
Avec une « lettre de marque » fournie
par un gouverneur local, cette véritable force
armée
amphibie pouvait légalement assaillir et piller, sous le
drapeau du pays qui les y avait autorisés, les navires
et les villes adverses.
Il ne s'agissait donc
pas, au sens propre,
de piraterie, puisqu'en principe ces documents étaient
valables et légaux en situation de guerre. Mais les guerres
étaient quasiment incessantes durant la seconde
moitié
du XVIIe siècle, et l'éloignement des colonies
américaines
faisait que peu de contrôle était possible sur les
activités réelles de ces combattants.
Après 1700 :
La piraterie illégale
La « pirates » tels qu'ont
les imagine
dans les films hollywoodiens apparaissent après 1700,
notamment
après la fin de la Guerre de Succession d'Espagne (1713,
suivie par une crise commerciale à partir de 1715).
C'est cette
période qui a le plus
donné lieu à la légende et aux
caricatures,
mais elle concernait principalement des pirates anglais.
A cette
époque, nombre de marins
se retrouvent sans emploi, et les corsaires ne reçoivent
plus aussi facilement la « lettre de marque » permettant
la prise légale de vaisseaux ennemis. De plus, la vie
à bord des navires marchands est dure et souvent brutale,
la paie est basse. Et les marins de l'époque ne disposent
d'aucune forme de protection sociale (à part les
Français,
que le nouveau système de l'inscription maritime encadre
de près mais aide aussi quelque peu).
Autant de raisons qui
pouvaient pousser
nombre de marins, notamment britanniques, à devenir pirates
malgré les risques encourus.
Une piraterie
très active s'étendit
alors aux Amériques, dans l'Océan Indien, et dans
le sud de la Mer de Chine. Mais elle fut vivement
pourchassée
par les marines de guerre européennes, notamment les
Anglais,
décidés à développer et
à sécuriser
leurs colonies d'Amérique et leur commerce dans le monde.
Malgré
l'image romantique qui leur
fut ensuite donnée, la plupart des pirates de cette
époque
ne furent actifs que quelques mois, un ou deux ans au maximum,
avant d'être pris ou tués. L'âge d'or de
cette
piraterie-là n'a, en tout, duré qu'une douzaine
d'années, de 1715 à 1726 environ.
Une citation pour finir :
« Prenons garde (...) à
ne pas classer
à
priori les forbans des mers en fonction de critères qui
n'avaient guère de sens à l'époque
concernée
- et particulièrement en référence
à
des catégories juridiques qui n'avaient alors pas cours
: nous sommes, au XVIIe siècle, à peine
à
la naissance d'un droit maritime accepté par les parties
en conflit. Pour un peu nous dirions même que ce droit va
naître, précisément, dans le
refoulement ou
la répression du mouvement qui nous occupe. »
(Michel Le Bris, préface aux actes du colloque de Brest,
3-4 mai 2001).
Huchehault
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